Il s’agit avant tout d’homme et de femme, ayant un certain vécu, une vie bien remplie et longue. La jeunesse, pleine d’énergie & d’insouciance. La vieillesse, pauvre en énergie & riche de vie(s).
La maladie d’Alzheimer comme les maladies apparentées se développent par palier. Cette maladie évolue sur de longues années de façon irréversible et grandissante.
A chaque stade, le malade passe par plusieurs états émotionnels, le déni, la colère, la frustration, la culpabilité, … et surtout par la régression de sa personne. Une violation de sa personne par l’assistance à la toilette, au repas, et autre activité de la vie courante. Avoir la sensation d’être à la charge de l’autre peut être humiliante. Une vie passée à s’être occupé de sa famille, assurer et assumer sa vie, et anticiper l’avenir.
La famille aussi navigue par des stades d’angoisse, inquiétude, souffrance, chagrin, déni, révolte, frustration, fuite, dépassement. La maladie fait des ravages. Etre le témoin d’un parent, d’un proche touché à tous les niveaux de son identité est très déstabilisant.
Nos modèles parentaux en sont ébranlés (l’image paternelle par exemple), se résigner à vivre avec un proche atteint de symptômes tels que : trouble de la mémoire, agnosie, apraxie, désorientation,….
Le malade a quatre besoins primaires : respect, affection, sécurité & communication.
Parmi ces longs moments de démences, le malade a des moments, micro-moments de lucidité. C’est très effrayant de se rendre compte de son état.
Le malade navigue entre le mutisme et l’agressivité, des émotions extrêmes. C’est sa façon de communiquer sa peur, son mal de l’être.
Vous pouvez constater que beaucoup d’émotions sont communes au malade et à la famille, pour autant elles ne sont pas toujours partagées.
L’idée principale de l’intervention est l’exploration autour des cinq sens.
Le but étant d’intervenir sur le bien de l’être au niveau psychologique, par le biais d’une animation de confort appelée «Accompagnement Créativité». Elle est dynamique, ludique et apaisante.
Les résultats : S’intéresser à l’autre, s’entraider, se découvrir devient alors la priorité.
Lorsque ce travail d’ouverture à l’autre est bien engagé il est temps de faire émerger les émotions, valider les émotions négatives, rebondir sur une note positive.
Nos parents sont des gens merveilleux.
*L'ensemble de cet article en est uniquement et exclusivement
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